Le Rallycross : Explications - Vendredi 4 Mai 2018LE WRX, C’EST QUOI ? Le rallycross (WRX) est une discipline mixte, mélange de rallye et circuit, sur un tracé très court alternant des portions en asphalte et en terre. Les premières courses ont eu lieu dans le cadre d’un championnat britannique, sur le circuit de Lydden Hill en 1967. Un championnat européen s’est constitué dans les décennies suivantes, menant à la création du Championnat du Monde FIA de Rallycross en 2014. Le format de la course, très visuel et rythmé, attire un public jeune, et est fait sur mesure pour la vidéo, les réseaux sociaux et la télévision. L’objectif pour le championnat est de devenir électrique à l’horizon 2018.
LA COURSE & SES RÈGLES
L’épreuve de rallycross, sur 2 jours, débute par un tirage au sort qui détermine la grille de départ pour la 1ère des 4 manches qualificatives. Chaque pilote prend part à une course (4 tours) dans chaque manche, qui oppose 3 à 5 voitures simultanément. Sur la base des résultats obtenus lors des 4 manches qualificatives (donnés en points), les 12 meilleurs pilotes accèdent aux demi-finales – 2 manches de 6 tours qui opposent 6 concurrents. Les 3 meilleurs pilotes de chaque demi-finale accèdent à la finale et se départagent à nouveau en 6 tours. Les points du championnat sont attribués après chaque manche ainsi que dans les demi-finales et la finale. L’une des spécificités de la discipline est le « joker lap » : une fois par manche, les pilotes doivent emprunter une portion ou bretelle additionnelle du circuit, qui allonge le temps du tour de quelques secondes et permet des calculs stratégiques et encore plus de spectacle.
LE TOUR JOKER
En rallycross, réussir un bon départ est fondamental car il y a peu de possibilités de doubler. Et arriver en tête au 1er virage est encore plus avantageux ! Pour éviter les courses « procession », chaque pilote doit obligatoirement emprunter le tour joker une fois par course ; c’est une variante du circuit qui allonge le temps du tour de 2 à 3 secondes. Cela permet de créer des écarts et d’animer la stratégie de course. Par exemple, le pilote en tête au départ fera son tour joker en fin de course pour profiter de la piste libre. A l’inverse, un pilote du peloton ou bloqué derrière un concurrent moins rapide fera très vite son tour joker. Un « spotter », installé sur une tour dominant le circuit, est en liaison radio avec le pilote pour lui donner les directives et lui suggérer le meilleur moment pour prendre le tour joker.
Quelques règles sont liées au départ et au tour joker :
Faux départ : le pilote doit réaliser 2 tours joker au lieu d’un
Un deuxième faux départ du même pilote entraine une disqualification
L’oubli du tour joker en manche qualificative entraine une pénalité de 30 secondes
L’oubli du tour joker en demi-finale ou en finale entraine une dernière place au classement de la manche et 0 pts
LE DECOMPTE DES POINTS
Le classement à l’issue des manches qualificatives donne lieu à l’attribution de 16, 15, 14, 13, 12 etc. points aux 1er, 2e, 3e, 4e, 5e etc respectivement. Les demi finales donnent lieu chacune à l’attribution de 6 à 1 points de la 1ère à la 6e place. En finale, le 1er repart avec 6 points, le 2e avec 5 points et ainsi de suite pour les six pilotes de la manche.
Par conséquent, les bonnes places à chaque stade de la compétition ne sont que très peu différenciantes. Pour obtenir de bons points, il faut arriver en finale en étant bien classé à chaque stade de l’épreuve. Les mauvais résultats tels que l’abandon (AB) ou un problème sur la ligne de départ (DNS) sont très pénalisants. Et enfin, le vainqueur de la course n’est pas forcément celui qui marque le plus de points !
Les résultats de toutes les épreuves sont pris en compte pour le championnat. Le classement par équipe est comptabilisé à partir de la somme des points des 2 pilotes désignés à l’année pour marquer pour le team, pénalités comprises.