Nouvelle Opel Astra : le camouflage, première étape du succès - Samedi 23 Mai 2015◾Une vieille histoire : 30 ans de camouflages et d’artifices chez Opel
◾De ‘Fishies’ à ‘Cube’ : la 3D arrive sur la quatrième génération de film de camouflage
◾Cacher plutôt que révéler : le camouflage intérieur est de plus en plus important C’est un éternel jeu du chat et de la souris : la bagarre entre les constructeurs automobiles et les photographes espions. Les uns font tout ce qui est en leur pouvoir pour masquer aussi longtemps que possible leurs dernières créations aux yeux du monde, tandis que les autres mettent en œuvre des stratégies de plus en plus ingénieuses pour obtenir un cliché de leurs proies à moteur et avoir la première photo d’un prototype. Depuis 30 ans, Opel développe des films de camouflage et des ajouts de carrosserie trompeurs pour égarer le monde de l’automobile. Le dernier artifice de l’équipe de camouflage a été, entre autres, utilisé pour la nouvelle Opel Astra : l’adhésif de camouflage « Cube » noir et blanc. Opel compte ainsi garder secrets la ligne et l’intérieur de la dernière des Astra jusqu’à ce que les premières photographies soient publiées dans les semaines à venir. L’Astra sera révélée dans toute sa splendeur en septembre lors de sa première mondiale au Salon international de l’automobile de Francfort.
Les spécialistes ont veillé tout particulièrement à protéger des yeux trop curieux la nouvelle face avant, avec sa calandre arborant le blitz Opel, ainsi que l’arrière. Et si l’on avait laissé la bride à Andreas Kubis, l’as maison du camouflage, la nouvelle Astra aurait été complètement recouverte. Cependant, les prototypes de l’Astra ne peuvent être altérés que jusqu’à un certain degré : ingénieurs et essayeurs doivent toujours pouvoir obtenir des résultats réalistes qui vaudront pour les véhicules de production à venir. De plus, il reste aussi l’épreuve de sécurité du TÜV, qui oblige à débarrasser le véhicule de son camouflage pour être autorisé à prendre la route. Andreas Kubis doit en conséquence accepter certains impondérables comme par exemple les blocs optiques. « Les clignotants doivent être visibles sur le côté, » explique Kubis. Néanmoins, il est toujours possible de masquer le contour précis des feux, car c’est un des facteurs de reconnaissance et un détail caractéristique de chaque Opel.
Andreas Kubis, qui se tient au courant des dernières techniques, réussit depuis 2012 à garder une longueur d’avance sur les photographes espions. Les effets 3D de « Cube », qui ont déjà dissimulé aux yeux curieux la Corsa pendant sa phase de développement, ont permis ne se laisser deviner que les contours de la nouvelle Astra, les détails de la ligne restant flous et imprécis pour les spectateurs. Entre 60 et 70 feuilles d’adhésif sont nécessaires pour recouvrir entièrement une voiture de catégorie compacte comme la nouvelle Opel Astra. Le film résiste aux impacts de gravillons, aux variations de température et aux UV. Les températures extrêmes, que ce soit -40 ou +80 degrés, ne lui font pas peur. Il ne faut pas oublier que les pilotes en essai à Arjeplog, dans le nord de la Suède, doivent pouvoir compter sur le camouflage dans les conditions météorologiques les plus exigeantes.
Pour la première fois, les spécialistes ont utilisé un film spécial supplémentaire de confidentialité pour les compteurs, la console centrale et le système multimédia du prototype de la dernière Astra. « Cette matière se rencontre fréquemment pour protéger les écrans des ordinateurs portables et des téléphones mobiles. Elle empêche de distinguer le contenu de l’écran quand on est sur le côté, » explique Andreas Kubis. Des boîtiers en plastique et en mousse sont chargés de simuler la forme des instruments, et le film de confidentialité vient à bout des zooms plus puissants.
Des Fishies au Cube via les Wirries : quatre générations de film de camouflage« Cube » est la quatrième génération de film de camouflage utilisé par Opel. « Au fil des années, on voit bien comment l’évolution s’est faite, et comment on est passé des modes en vigueur dans la carrosserie à la philosophie de camouflage correspondante, » décrit Andreas Kubis. Au début, il s’agissait seulement de masquer les arêtes et de dissimuler les phares derrière des bandes de balisage jaunes et rouges. Les exigences du camouflage se sont développées au fur et à mesure que la technologie des appareils photo progressait. A la fin des années 1980, le camouflage a franchi une nouvelle étape, puisqu’il a fallu masquer l’avant et l’arrière des voitures sous des plastiques. « On cachait même les vitres, pour éviter de laisser apparaitre le contour de la ligne de vitrage, » rappelle Kubis. Le premier film de camouflage Opel, avec des motifs de brouillage en forme de poissons appelés « Fishies », a été utilisée sur la Corsa C en 1999. A l’époque, une équipe de trois personnes avait besoin de plusieurs jours pour appliquer le film sur la voiture. Progressivement, les spécialistes du camouflage ont matelassé l’adhésif en ajoutant des éléments en plastique et en mousse, pour parvenir à complètement masquer le véhicule. Le motif « Flimmie », utilisé entre autres pour l’Astra en 2009, a permis de réduire le temps nécessaire à couvrir une voiture à deux jours. Mais chaque case devait être appliquée une par une, et soigneusement retirée ensuite. La technique d’impression sur adhésif utilisée pour la troisième génération, le « Wirries » utilisé de 2011 à 2013, a permis aux spécialistes de gagner jusqu’à une journée de travail. Le film pouvait être appliqué en un seul morceau et enlevé si nécessaire.
La loi de l’essayeur : toujours penser au camouflageOpel camoufle l’intérieur de ses nouveautés depuis 2008, et bien évidemment, il y a eu dans ce secteur aussi une évolution. Dans le passé, on utilisait des housses en skaï cousues à la main accrochées par des Velcro pour cacher les compteurs et la planche de bord. De nos jours, les spécialistes font confiance à un jersey synthétique beaucoup plus léger, qui permet de cacher de manière isolée chacun des éléments. Les ouïes de ventilation, le frein à main et d’autres commandes importantes comme le déclenchement des feux de détresse doivent rester accessibles en roulant. Un film spécial masque les vitres arrière et latérales tout en permettant au conducteur de voir à l’extérieur. Ce qui n’empêche pas les essayeurs et les ingénieurs de suivre une règle simple, surtout lorsqu’ils garent la voiture : couvrir les instruments et protéger l’intérieur des yeux des voleurs d’images.
Le camouflage est utile, mais parfois il vaut mieux ruserDans ce jeu du chat et de la souris, il est évident que le camouflage est utile, mais que parfois un bon tour vaut (encore) mieux. La nouvelle ADAM S avec ses roues aux jantes très caractéristiques représentait un véritable défi pour Andreas Kubis et son équipe. « Nous ne voulions pas rendre le premier prototype encore plus intrigant. C’est pourquoi nous n’avons pas camouflé l’ADAM S. Au lieu de cela, nous lui avons donné l’apparence d’une voiture d’auto-école, » raconte Kubis. L’équipe avait fait inscrire « Auto-école » sur la voiture, en ajoutant sur la carrosserie quelques zébrures noires et jaunes. Cela a suffi pour lui faire perdre tout intérêt auprès des paparazzis. La bataille était gagnée – au moins jusqu’à la prochaine fois.
Source : Communiqué de Presse Media.Opel (du 21 mai 2015)