Sécurité routière : un arsenal de radars sur la route des vacances - Lundi 11 Juillet 2016 Sur la route des vacances, les automobilistes passeront cet été sous les "yeux" de 4.200 radars en tous genres -fixes ou mobiles, signalés ou non- disposés sur le territoire, un parc qui doit être porté à 4.700 d'ici fin 2018.
. RADARS "CABINE"Depuis l'installation du premier fin octobre 2003, leur silhouette cubique flanquée de bandes jaune et noir est devenue familière et redoutée des automobilistes. Ils sont aujourd'hui 2.100 à jalonner les routes de France, dont 400 flashent en double sens.
Pour renforcer l'incertitude des contrôles, le Premier ministre Manuel Valls a annoncé le 2 octobre l'installation de 10.000 à 12.000 "leurres". Certains sont des "leurres par panneaux", c'est-à-dire des panneaux signalant des zones de contrôle où les radars sont parfois présents mais aussi parfois retirés. Les autres sont des cabines identiques à celles des radars, où le système de mesure peut être déplacé de telle sorte que les automobilistes ne savent pas s'il s'agit d'un leurre.
. RADARS DISCRIMINANTSCes radars fixes font la distinction entre les différents types de véhicules, notamment les poids lourds qui font l'objet de limitations spécifiques. On en trouve entre 250 et 300.
. RADARS VITESSE MOYENNE ou RADARS "TRONÇON"Ils sont environ une centaine à fonctionner non pas sur un point fixe, mais en calculant la vitesse entre deux points. Au point d'entrée, une caméra prend un cliché de chaque véhicule, de sa plaque et relève son heure de passage. Au point de sortie, un autre cliché permet de calculer la vitesse moyenne sur la section et un éventuel dépassement de la limite légale.
. RADARS FEU ROUGE ET RADARS PASSAGES A NIVEAULeur présence n'est pas signalée car les feux qui marquent ces intersections constituent en eux-mêmes une signalisation. Ils prennent deux clichés, un lors du franchissement de la ligne d'arrêt et un deuxième pour voir si le véhicule s'est arrêté au-delà de la ligne ou s'il a poursuivi sa course. Généralement, une amende n'est envoyée que dans ce dernier cas. Au total, 712 sont disposés aux feux rouges, et 80 aux passages à niveau.
. RADARS AUTONOMES ou RADARS "CHANTIER"Ces radars semi-fixes sont posés sur des remorques blindées, placées sur des zones de danger temporaires -comme les chantiers- où la limitation de vitesse est abaissée. Inaugurés en juillet 2015, ils flashent dans les deux sens de circulation. On en compte "entre 80 et 100" sur le territoire, selon la Direction à la sécurité routière (DSCR).
. RADARS EMBARQUÉSNon signalés, ces radars placés à bord d'un véhicule peuvent être utilisés à l'arrêt au bord de la route ou débarqués. Souvent surnommé "hiboux" en raison de ses deux objectifs ronds qui rappellent les yeux fixes du volatile, on en compte environ 500.
. RADARS MOBILE NOUVELLE GÉNÉRATION (RMNG)Utilisés depuis mars 2013, ce sont des radars automatiques embarqués à bord d'une voiture banalisée destinés notamment à lutter contre les grands excès de vitesse. Le parc actuel compte 319 voitures et l'objectif est de le porter à 440 d'ici deux ans.
Afin de multiplier les sorties, le pilotage de ces voitures sera confié à des prestataires privés agréés par l'Etat à partir de fin août dans le cadre d'une expérimentation, avant une probable généralisation en janvier 2017. Mais les infractions seront toujours traitées comme actuellement au Centre automatisé de constatation des infractions routières de à Rennes.
. DRONES: PAS ENCORE PRÊTS AU DÉCOLLAGEManuel Valls avait annoncé le 2 octobre l'expérimentation de l'usage de drones pour détecter les "conduites à risques" (franchissement de lignes continues, dépassement par la droite...). Neuf mois plus tard, elle en est toujours à un stade embryonnaire.
"La Gendarmerie a mené quelques expérimentations qu'il faut encore approfondir", explique à l'AFP le Délégué interministériel à la sécurité routière, Emmanuel Barbe. Au-delà des questions juridiques que peut poser l'utilisation de ces engins, "il faut examiner la faisabilité financière et la faisabilité technique car ce sont des matériels sophistiqués", ajoute M. Barbe, qui espère avoir une "idée claire (sur le sujet) d'ici la fin de l'année".
Source : am-today.com