Sécurité routière : bandes sonores obligatoires sur autoroutes - Lundi 26 Mars 2012 L'obligation d’installer des bandes d’alerte sonore sur les autoroutes pour lutter contre l’endormissement au volant
L’arrêté du 12 mars 2012, publié au Journal officiel du 23 mars 2012 rend obligatoire, dès le 1er juillet 2012, l’installation sur les voies autoroutières de dispositifs d’alerte sonore pour lutter contre la somnolence au volant.
Les bandes d’alerte sonore sont un marquage spécifique de la ligne qui délimite la bande d’arrêt d’urgence sur la rive droite de la chaussée. De couleur blanche, ces bandes sonores comportent des matériaux proéminents, barrettes ou grosses billes de verre placées à distance régulière, provoquant des bruits et des vibrations dans le véhicule d’un usager qui roule dessus.
Cette mesure, décidée par le Comité interministériel de la sécurité routière du 11 mai 2011, doit permettre d’alerter le conducteur en cas de somnolence. Prévenu d’un danger imminent par le bruit et les secousses que provoque le chevauchement de cette ligne, l’usager somnolent peut reprendre le contrôle de sa trajectoire sur la chaussée, évitant ainsi l’accident.
Les bandes d’alerte sonore seront installées, à partir du 1er juillet 2012, sur les voies nouvelles et à l’occasion de travaux routiers importants sur la chaussée ou l’accotement. L’ensemble du réseau devra en être équipé d’ici à dix ans, au plus tard en juillet 2022.
Ces bandes d’alerte sonore ne seront toutefois pas installées lorsque la voie se situe à proximité d’habitations pour ne pas provoquer de gêne sonore supplémentaire aux riverains. Cet équipement ne sera également pas imposé dans les zones soumises à des conditions hivernales très rigoureuses, les engins de déneigement pouvant les abîmer ou les faire disparaître.
La somnolence constitue un facteur important de mortalité routière puisqu’elle est à l’origine d’un accident mortel sur 3 sur autoroute. Sur une année, près de 30% des conducteurs déclarent avoir subi au moins un épisode sévère de somnolence avec obligation de s’arrêter