Eni et FCA signent un accord de recherche pour des projets communs en vue de réduire significativement les émissions de CO2 produites par les véhicules de transport routier - Vendredi 24 Novembre 2017Le 21 novembre, au Palazzo Chigi à Rome et en présence du premier ministre italien Paolo Gentiloni, le Chief Executive Officer d'Eni, Claudio Descalzi, et le Chief Executive Officer de FCA, Sergio Marchionne, ont signé un protocole d'accord pour le développement commun de projets de recherche et d'applications technologiques visant à diminuer les émissions de CO2 des véhicules de transport routier. Les deux entreprises renouvellent ainsi leur engagement stratégique pour un futur faible en carbone, en ligne avec la Stratégie Energétique Nationale mise en œuvre en Italie, et combinent leur expertise, leurs expériences et leur savoir-faire technologique respectifs en vue de réduire de façon considérable le niveau des émissions de CO2 du secteur.
Eni et FCA ont identifié les domaines de coopération suivants :
• Développement de technologies et de matériaux pour absorber le gaz naturel, gaz naturel absorbé (GNA), qui rendra possible l'amélioration des technologies existantes liées au gaz naturel comprimé (GNC) dans le secteur automobile. Cette collaboration impliquera l'étude des technologies et des matériaux absorbants qui permettront le transport du gaz comprimé (GNC) à une pression bien plus basse, réduisant ainsi le poids des réservoirs et augmentant l'autonomie.
• Développement de nouvelles technologies pour l'utilisation du gaz dans le transport. Celles-ci faciliteraient l'utilisation du gaz comprimé (GNC) et du gaz liquéfié (GNL), ainsi que du méthanol qui permet de diminuer les émissions lorsqu'il est ajouté à un carburant traditionnel. Eni a développé un nouveau type d'essence contenant des carburants alternatifs (15 % méthanol et 5 % bioéthanol) qui produit moins d'émissions et est actuellement testé conjointement avec FCA. Ce nouveau carburant sera utilisé par cinq véhicules Fiat 500 de la flotte Enjoy, le service de partage de voitures d'Eni créé en partenariat avec FCA, sur des tests routiers intensifs. L'utilisation de ce nouveau carburant peut assurer une réduction de plus de 4 % des émissions de CO2 (2 % lors de la phase de combustion et 2,3 % dérivant du cycle de production de carburant et dus au composant organique). Par ailleurs, afin d'étendre les systèmes d'auto-partage et de mettre en avant la polyvalence et la flexibilité du gaz comprimé, la flotte Enjoy sera élargie à des utilitaires Fiat Doblò via le nouveau service Enjoy Cargo, à compter du début de l'année prochaine. Cela constituera le premier cas au monde d'auto-partage de véhicules destinés au transport de marchandises, sans qu'il soit nécessaire de récupérer et retourner ces utilitaires à un point fixe. 20 % de la flotte de Fiat Doblò sera alimentée au méthane.
• La réalisation de technologies et dispositifs pour la capture et le stockage temporaire d'une partie du CO2 produit par les moteurs à combustion interne, en collaboration avec le MIT (Massachusetts Institute of Technology). Considérant que les véhicules de transport routier sont responsables d'environ 23 % des émissions totales de CO2 et que la part des seuls véhicules légers atteint environ 10 %, les émissions de CO2 du secteur du transport seraient ainsi considérablement réduites.
• Afin de diminuer davantage les émissions de gaz à effet de serre, les parties ont également confirmé leur intérêt partagé pour l'évaluation de nouveaux types de carburants à utiliser dans les véhicules existants, sans devoir apporter de changements mécaniques importants. Cela inclut notamment différents types de carburants diesel contenant une plus grande proportion d'huiles végétales hydrotraitées (HVH) qu'à l'heure actuelle, de l'essence à plus forte teneur en alcool provenant notamment de sources renouvelables et/ou de déchets et à l'utilisation de nouveaux additifs permettant la réduction de la friction.
Enfin, les deux entreprises se sont mises d'accord pour lancer et mettre en œuvre de nouveaux partenariats avec des universités italiennes et internationales visant à créer et former de nouveaux profils professionnels pour le futur.
Le CEO d'Eni, Claudio Descalzi, a déclaré : « Nous avons signé aujourd'hui un accord entre deux grandes entreprises italiennes qui partagent un engagement en faveur d'un futur faible en carbone. En unissant notre savoir-faire technologique et nos compétences de recherche à ceux de FCA et avec le soutien du premier ministre italien, nous prenons une initiative importante dans cette direction.
Il s'agit d'une voie stratégique pour Eni, qui illustre nos engagements dans divers domaines. Dans celui de la mobilité, Eni a déjà pris plusieurs mesures importantes, en développant par exemple des carburants innovants écologiques à faibles émissions. Ceci fait partie d'une stratégie intégrée qui va de la réduction des émissions de CO2 dans toutes nos activités à la promotion du gaz naturel comme carburant fossile propre servant de passerelle pour la transition vers les énergies renouvelables, ainsi que des tests de carburants écologiques et alternatifs à la recherche d'énergies renouvelables. Nous allons poursuivre nos projets innovants avec FCA dans le but d'apporter une contribution significative en termes de réduction des émissions à court terme, mais aussi d'objectifs futurs ambitieux, mais réalistes ».
Le CEO de FCA, Sergio Marchionne, a commenté : « Notre collaboration avec Eni est un grand pas en avant. Je suis ravi de pouvoir également compter sur le soutien du gouvernement italien dans une phase qui voit les deux plus grandes entreprises d'Italie combiner leurs efforts et leurs compétences pour une réduction incisive et permanente des émissions. Il s'agit d'un objectif partagé qui reflète un sens de la responsabilité et un engagement pour le monde que nous souhaitons laisser aux générations futures.»
• Eni et FCA réalisent de nouveaux tests utilisant du diesel écologique (huile végétale hydrotraitée ou HVH), dans des proportions beaucoup plus importantes par rapport au Diesel+ d'Eni. Dans ce cas, grâce à la composition caractéristique et à la nature végétale du carburant, on constate d'importantes réductions d'émissions de CO et d'hydrocarbures non brûlés, et surtout, une réduction d'environ 60 % des émissions de CO2, calculée sur l'intégralité du processus de production de carburant (du puits au réservoir), ainsi qu'une réduction des émissions du réservoir à la roue.
• Ce carburant peut déjà être utilisé dans les véhicules existants sans qu'il soit nécessaire de modifier le moteur. En le combinant aux systèmes que les deux entreprises développent pour la capture et le stockage du CO2 à bord, nous pourrions atteindre une baisse encore plus importante des émissions.
• En ce qui concerne le méthanol, l'utilisation de ce nouveau carburant (15 % méthanol, 5 % bio-éthanol) peut assurer, du puits à la roue, une réduction de plus de 4 % des émissions de CO2. Le remplacement possible, actuellement à l'étude, du méthanol par le bio-méthanol provenant de sources renouvelables, pourrait entraîner une réduction des émissions de CO2 d'environ 10 %, ainsi qu'une réduction significative des émissions lorsque le système de capture du CO2 à bord est inclus.
Source : Communiqué de Presse Fiat Chrysler Automobiles (FCA)