Rallyes du Portugal et d’Italie : la Toyota Yaris WRC face à deux épreuves sur pistes cassantes - Vaucresson, le 29 mai 2019 Deux rallyes sur terre au sud de l’Europe attendent désormais le TOYOTA GAZOO Racing World Rally Team, à l’orée de la seconde moitié de la saison. La septième manche se déroulera au Portugal du 30 mai au 2 juin, suivie de près par la huitième sur l’île italienne de Sardaigne du 13 au 16 juin. Pour l’équipe et ses pilotes Ott Tänak, Jari-Matti Latvala et Kris Meeke, ces deux épreuves sont la dernière occasion d’engranger des points supplémentaires avant la pause estivale du championnat. Après sa seconde victoire de la saison au Chili lors de la dernière course, Tänak mène la charge de TGR à la deuxième place du classement des pilotes, à 10 points seulement de la tête.
Le Vodafone Rally de Portugal se caractérise par des routes sablonneuses, rapides mais techniques. Ce revêtement offre généralement une adhérence réduite pour les premiers à s’élancer lors du premier passage, tandis que les pierres et les ornières apparaissent au second passage. Le parc d’assistance s’installe à nouveau à Matosinhos, aux abords de Porto, mais l’épreuve visitera Coimbra, plus au sud, pour la cérémonie d’ouverture de jeudi. La journée de vendredi se déroulera autour d’Arganil, une région où le WRC n’avait plus posé ses roues depuis 2001. Elle comportera deux boucles de trois spéciales sans assistance à mi-journée, pour s’achever par une super-spéciale à Lousada.
La suite du rallye sera plus familière : samedi, l’itinéraire effectuera deux boucles de trois spéciales, dont deux dans la Serra de Cabreira. Enfin, cinq spéciales se disputeront dimanche autour de Fafe, dont deux passages sur la spéciale éponyme rendue célèbre par sa bosse menant à l’arrivée.
Pour sa part, le Rally Italia Sardegna réserve des spéciales rapides et étroites recouvertes d’une mince couche de sable, balayée à chaque passage pour laisser place, là encore, aux pierres et aux ornières. Les roches et les arbres des bas-côtés ne pardonnent pas la moindre erreur. De surcroît, il fait souvent très chaud en cette saison. Comme d’habitude, le rallye prendra ses quartiers à Alghero, près de laquelle une super-spéciale donnera le coup d’envoi jeudi soir sur le circuit de motocross d’Ittiri.
L’itinéraire sera presque identique à celui de 2018. Après quatre spéciales courues deux fois vendredi au nord-est, la journée de samedi mettra cap à l’est avec deux boucles de trois spéciales dont Monte Lerno et son fameux Micky’s Jump. Enfin, deux spéciales répétés sur la côte nord d’Alghero clôtureront l’épreuve dimanche.
Comme c’était le cas lors des précédents rallyes d’Argentine et du Chili, la proximité de dates fait de ces deux épreuves des « rallyes liés », selon les termes du règlement. Autrement dit, les voitures classées dans la dernière spéciale du Portugal devront utiliser en Sardaigne le même châssis, le même moteur et la même boîte de vitesses (y compris celle de rechange).
Tommi Mäkinen, directeur de l’équipe
« Après quelques superbes routes bien lisses au Chili, nous revenons à des pistes plus cassantes sur les deux prochaines épreuves, en particulier la Sardaigne. Normalement, le Portugal n’est pas si mauvais : ça peut être une belle épreuve rapide si les conditions s’y prêtent. Cette année, les spéciales de vendredi autour d’Arganil seront une découverte pour les pilotes, puisque le dernier passage du rallye remonte à 2001, année où je l’ai gagné. C’est un secteur difficile et les organisateurs ont le choix entre de multiples itinéraires. En prévision des terrains cassants de ces deux épreuves, nous avons beaucoup travaillé pour renforcer la voiture et le test préparatoire effectué au nord du pays il y a quelques jours s’est bien passé. »
Ott Tänak, pilote ( Yaris WRC #8 ) « J’aime bien les deux rallyes à venir, car ils me rappellent des moments particuliers : c’est au Portugal que j’ai couru ma toute première manche du championnat du monde, et en Sardaigne que j’ai obtenu ma première victoire et mon premier podium. Les deux épreuves peuvent être plutôt rapides par endroits, mais aussi très cassantes comme nous l’avons vécu l’an dernier. Mais l’équipe a travaillé dur et nous sommes fin prêts, j’en suis sûr. Gagner au Chili a été un moment vraiment important, car cela nous a remis dans la course au titre. Maintenant, nous devons rester concentrés et essayer de marquer des points dans ces deux rallyes. »
Jari-Matti Latvala, pilote (Yaris WRC #10) « Par certains aspects, le Portugal me rappelle toujours l’Argentine, avec ses pistes sablonneuses bien que moins défoncées. Mais cette année, nous irons vendredi à Arganil, un secteur bien connu du rallye dans les années 1980 et 1990. Les rochers y affleurent davantage, donc les pneus s’usent plus vite. La Sardaigne se distingue surtout par le socle dur de toutes les pistes, leur étroitesse et la quantité de gros rochers qu’il faut éviter sur les côtés. Je suis très content des essais que j’ai effectués le week-end dernier : la voiture me semble maintenant meilleure sur terrain difficile. Je suis donc confiant à l’approche de ces rallyes : notre voiture est solide et rapide. Et j’espère que nous allons remonter sur le podium. »
Kris Meeke, pilote (Yaris WRC #5) « Je suis impatient de courir au Portugal, un rallye que je connais bien et où j’ai déjà été fort, puisque je l’ai remporté en 2016 et j’y ai été en tête les deux années suivantes. Concernant la Sardaigne, je n’y ai pas beaucoup roulé ces dernières saisons, mais je la connais assez bien pour m’y être rendu par le passé. Les dernières manches ont été frustrantes car nous avions la vitesse nécessaire pour être sur le podium. Par conséquent, à nous maintenant de la concrétiser par un bon résultat. Les essais de lundi se sont bien déroulés – nous cherchons toujours à améliorer la voiture – et j’espère que nous serons au top pour ces deux épreuves. »
Statistiques Rallye du Portugal et Rallye d’Italie:Retour sur les éditions 2018 Le rallye du Portugal a mal commencé pour l’écurie puisque Ott Tänak a dû abandonner dès la deuxième spéciale, après avoir heurté un rocher qui a endommagé le circuit de refroidissement. De son côté, après avoir cassé sa suspension dans la SS3, Jari-Matti Latvala a pu repartir. Il s’est montré rapide, tout comme Esapekka Lappi qui s’est adjugé la Power Stage et a fini 5e au général. En Sardaigne, les trois pilotes pouvaient prétendre à une place sur le podium. Finalement, Lappi s’est classé 3e, Latvala 7e et Tänak 9e, ces deux derniers ayant pu repartir après avoir connu des problèmes.